Elisabeth Oulès

Ecriture, dessin, sculpture figurent un même voyage, un itinéraire sans limites où mots se "forment" et formes s'écrivent et se tracent depuis mes premières tentatives artistiques. Entrée à l'école des Beaux-Arts de Paris en 1973, l'errance d'une quête sinueuse m'amène à la sculpture tandis que l'écriture se réalise au fil des recueils, dont le dernier "L'aube franchie" paraît en 2010. Quelques étapes et rencontres ont marqué ce parcours; la commande d'un Chemin de croix pour l'église  classée de Grosrouvre (Yvelines) - soit la réalisation de quatorze sculptures sur deux ans et une occasion unique d'expression; la rencontre avec mon éditeur, des expositions et des festivals en lieux officiels ou improbables: "Cap sur les Arts" à Perros Guirec, l'Espace Commines à Paris, la galerie Arnoux, l'espace Bourdelle à Montauban ou la fondation Datris à l'Ile sur la Sorgue, consacrée uniquement à la sculpture; une grande exposition au Canada ou à la Maison de l'Architecture d'Amiens ou une inoubliable exposition personnelle dans la belle île d'Egine, en Grèce, toutes sont liées à de belles rencontres humaines. Elisabeth Oulès

  Élisabeth OULÈS plie, déplie, froisse et défroisse le métal, matériau rude et en apparence inaltérable. Elle y inscrit le souffle du temps, l'usure de la rouille, celle d'un monde outrepassé. Chaque sculpture est un concentré de temps où la matière devient esprit. Patines et couleurs, comme un dépôt aérien sur la rudesse du métal, emportent la sculpture hors de ses attaches terrestres. Alors surgit la poésie, toujours en embuscade: «  Pour moi, dit Elisabeth OULÈS, poésie et couleur sont étroitement liées et reproduisent un équilibre (tel l'équilibre naturel de l'arbre), où la forme s'harmonise avec l'espace dans lequel elle s'inscrit.»

De ces architectures, antiques réminiscences de Grèce, d'Égypte ou d'ailleurs, surgissent souvent d'erratiques silhouettes verticales. Partout, l'homme a établi des signes, des traces, et des empreintes comme autant de liens avec le sacré. 

Marianne Rillon ( exposition "Signes,Traces, Empreintes"  avril-mai 2015)

 

Et des oeuvres sur papier de la série des "Guetteurs" (encadrées ou non),  visibles en permanence à la galerie. Présentées lors de l'exposition " Signes Traces, Empreintes" elles ont fait l'objet d'un article dans Miroir de l'Art ( à lire dans "Revue de presse" )